29 mai 2024

Facteurs et stratégies de la confiance en soi chez les enfants et adolescents

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Bonjour et bienvenue ! Je suis Coeur Deciel, une illustratrice mindstyle fascinée par le développement de soi.

Joy Addict, c’est une prise de parole qui invite à la bienveillance et à l’humilité. Aujourd’hui, je parle de village, de gilet pare-balles, mais surtout de confiance en soi chez l’enfant et l’adolescent.

Enjeux

Comme pour les adultes, la confiance en soi des adolescents et des enfants et soumise à des facteurs et obstacles. D’ailleurs, j’évoque ce sujet dans l’épisode de la semaine dernière sur la confiance en soi des adultes. Je te propose d’aller jeter un œil ici

Pour cet épisode, j’ai vraiment besoin de rappeler que je ne suis pas un experte. Juste une humaine qui se pose des questions, se documente, et partage ce qu’elle comprend et ses interrogations. Ceci étant dit…

Un facteur ou obstacle (en fonction du point de vue) encore plus présent chez les enfants et adolescents, est celui lié aux réseaux sociaux.

La grande différence en matière de confiance en soi des enfants-adolescents par rapport aux adultes, c’est que les facteurs et obstacles interviennent sur des êtres en construction.

Il y a une admirable énergie dans l’obstination de la douceur.

Par exemple, le développement du cerveau est rythmé par plusieurs phases de construction clés; et la maturation de ce cerveau ne se fait que vers 25 ans environ.

La petite enfance est marquée par le besoin viscéral d’affection. D’ailleurs, les travaux de John Bolwby expliquent que le besoin d’affection prévaut sur tous les autres. Et ce besoin d’affection -au delà de garantir la survie de l’enfant-, va impacter son estime et sa confiance en soi.

L’adolescence et la recherche d’identité qui en est associée, vont à plus forte raison encore déclencher des tsunamis émotionnels qui, là encore, impacteront la confiance en soi.

De plus, les changements physiques et hormonaux sont différents chez les enfants et adolescents de chez les adultes, et impactent la façon dont ils·elles se voient, ainsi que leur confiance en soi.

L’enfance, l’adolescence, c’est aussi le moment de milliers de premières fois et d’apprentissages inédits: la première lecture de mots en attaché, la première journée au collège, le premier plongeon dans la piscine, etc…

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Un Soutien, pas un gilet pare-balles

Et le rôle de l’adulte dans tout ça? Quel rôle peut-on jouer?

Pour vraiment intégrer cette nécessité d’être un soutien et non un gilet pare-balles pour nos enfants, je pense tout simplement me la faire tatouer sur la cornée. Histoire de toujours l’avoir en vue.

J’ai encore des difficulté à rassurer la partie de moi qui aurait envie de supprimer avant même qu’elle n’ose ne serait-ce qu’imaginer approcher mes filles, toute menace d’émotion que je juge négative. Cette partie de moi rêve d’ànéantir la moindre moquerie avant qu’elle ne sorte de la bouche d’un·e de leur camarade. Elle fantasme sur la faisabilité d’engager un Jiminy Cricket -plus efficace que celui dans Pinocchio- pour encourager, accompagner, coacher mes filles.

Personnellement, il y a plusieurs outils que je trouve chouette pour les marmots (et les adultes aussi d’ailleurs)

  1. L’autonomisation: Donner des responsabilités adaptées, c’est permettre à l’enfant de d’expérimenter et de se rendre compte de sa puissance (relative, bien sûr. Mais puissance quand même).
  2. L’écoute active est un chouette outil qui permet à l’autre de se sentir écouté, pris en compte et respecté.
  3. La communication non violente (je recommande d’ailleurs les vidéos de Thomas d’Ansembourg) invite à exprimer clairement son besoin et à aller vers l’autre.

Le village

S’appuyer sur une aide extérieure. Respirons un grand coup et envoyons loin, trèèèèèèès loin cette croyance limitante et culpabilisante selon laquelle un parent est supposé·e savoir exactement ce dont son enfant a besoin. Toujours, Tout le temps.

Apprenons à demander de l’aide. Au delà de l’exemple que l’on offre à sa marmaille en procédant ainsi et qui est: «  Personne ne sait tout. Même pas maman. Même pas papa. », on permet à nos rejetons de faire la connaissance d’une autre façon de faire, une autre façon de dire, une autre façon de penser, qui pourra peut-être trouver un écho plus pregnant.

Accoucher les émotions, ça n’est pas inné. D’ailleurs, des professionnels de santé sont formés à cela et peuvent être une aide solide.

Rappelons à nos petites et moyennes têtes blondes, rousses, châtain, brunes, roses, violettes, bleues, etc. qu’avoir une confiance en soi saine, ce n’est pas avoir une confiance en soi qui scanderait à quel point nous n’avons que des qualités formidables et n’avons jamais essuyé -et n’essuierons jamais d’ailleurs-, le moindre échec.

C’est repenser à cette fameuse boule à facettes -dont je parlais dans le premier épisode de cette série consacrée à la confiance en soi- et qui nous propose de regarder ce qui nous compose en tant qu’humain·e, d’en constater la pluralité plutôt que de réduire notre être tout entier à une seule de ces facettes.

C’était un épisode de Joy Addict par Cœur Deciel, illustratrice mindstyle. Joy Addict c’est un blog, une newsletter et désormais un podcast comme lieux de partage sur des thématiques liées au développement de soi. Si tu as aimé, je t’invite chaleureusement à partager et surtout à laisser du souffle à l’étincelle. Prends soin de toi !

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