6 mars 2024

Santé mentale et droits des femmes

Une femme est en culotte, de dos. Elle est en train d’exécuter une pose de yoga. Entre ses mains et le l’on de son dos un tige et une fleur de magnolia géantes.

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Bonjour et bienvenue ! Je suis Coeur Deciel, une illustratrice mindstyle fascinée par le développement de soi.

Joy Addict, c’est une prise de parole qui invite à la bienveillance et à l’humilité. Aujourd’hui, je parle de cause nationale, de colère, mais surtout des femmes et de santé mentale.

Non, pas la journée des femmes

Je repense horrifiée à des remarques entendues étant enfant: « N’importe quoi, elles (en référence aux femmes) demandent l’égalité alors que nous (en référence aux hommes) on a pas de journée pour nous. Et après, ça (toujours en référence aux femmes) réclame de l’égalité? »

Ça. Les meubles, les culs, les bobonnes, les pisseuses. Autant de façons abjectes de s’adresser ou de nommer les femmes.

Rien qu’à raconter cette anecdote je sue de colère. Et ça n’est pas très agréable. Premièrement pour moi parce que je n’aime pas suer de colère, ou suer tout court. Deuxièmement pour vous et moi parce que je vous souhaite d’être aussi en colère à l’écoute de cette anecdote.

À défaut de prendre le temps et l’énergie de démonter de façon concrète et indiscutable ET en pestant très fort ce type de propos; je vous propose plus rapidement de rectifier le nom de cette journée. Journée. Internationale. Des. Droits. Des. Femmes.

 

Je sais que tu l’as pas décidé mais tu le portes cet héritage

Selon un article de la Revue Médicale Suisse datant du 23 septembre 2015, les facteurs de vulnérabilité que représentent les maltraitances économiques, sexuelles, conjugales, communautaires et sociétales ont un impact sur la santé mentale des femmes.

Sans déc’!? Il existe donc un lien entre le fait d’être moins payée, rabaissée, agressée et le fait de se sentir mal? Z’êtes sûrs?

Portrait inspiré de celui de Camille Claudel à une bouche en forme de cœur. Dans ses cheveux, une pince en forme du vitrail du musée de la Piscine de Roubaix. Une autre barrette de cheveux est en forme de vélo.

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Construire

J’ai vu passer sur les réseaux, une information qui m’a donnée beaucoup d’espoir et qui a alimenté un peu plus encore mon sens de la sororité. Le magazine Marie Claire appelle à faire de la santé mentale une grande cause nationale. Pour ce faire, un plan en 20 propositions a été construit et touche aussi bien les services liés à l’enfance, à l’éducation, à l’entreprise qu’au milieu judiciaire (notamment dans le cadre de prise en charge de victimes de violences). Cette liste de 20 mesures concrètes met l’accent sur la libération de la parole autour des sujets de santé mentale, et surtout la formation d’agents concernés de près ou de loin par ces thématiques : psychologues, psychiatres bien sûr, mais aussi policier·e·s, magistrat·e·s, sage-femmes, infirmier·e·s, etc….

Le volet formation me touche beaucoup parce que je suis ABSOLUMENT convaincue que l’humain·e n’a pas la science infuse (vu que je suis humaine je sais un peu de quoi je parle….). Et que ce·tte même humain·e, confronté·e à quelque chose qui le·a dépasse comme par exemple, le mal-être, le deuil, le désespoir, etc, a immensément de chances de réagir maladroitement.

Un exemple concret en lien avec le 20e point du plan proposé par Marie Claire qui est d’intégrer l’enseignement de l’accompagnement au deuil périnatal dans toutes les formations liées aux soins des femmes:

Ma grand-mère a perdu son bébé à 7 mois de grossesse. Les professionnels ne lui ont pas donné l’opportunité de voir son enfant, ni celle de le nommer. Tout cela a été « géré » à la hâte avec uniquement le papa, parce que la maman était encore en salle de soin. De retour en chambre, une infirmière est entrée pour ramener un biberon. Ma grand-mère a du donc l’informer qu’elle venait de perdre son bébé, et que le biberon ne servirait pas. L’infirmière a néanmoins posé le biberon sur la petite table et lui a déclaré que cela servirait « au prochain » avant de refermer la porte de la chambre. Cette scène a été endurée il y a moins de 50 ans dans une maternité française.

Notes pour maintenant

Je crois viscéralement que l’humanité est perfectible et qu’il est possible de cheminer pour éviter l’erreur et la maladresse. Avec ce plan de mesures, Marie Claire et les formidables personnalités féminines qui se racontent dans 8 versions différentes nous invitent à outiller les esprits et à garder le cap sur ce qui est juste.

À quelques jours, du 8 mars, je nous propose trois citations supplémentaires de la chanson de Barbara Pravi, que je trouve rayonnantes de résilience.

Apprends à t’aimer toi, t’es quelqu’un de spécial.

Relève toi, trouve une échelle et escalade les murs.

Tu es trop forte, tu es trop belle, trop importante.

C’était un épisode de Joy Addict par Cœur Deciel, illustratrice mindstyle. Joy Addict c’est un blog, une newsletter et désormais un podcast comme lieux de partage sur des thématiques liées au développement de soi. Si tu as aimé, je t’invite chaleureusement à partager et surtout à laisser du souffle à l’étincelle. Prends soin de toi !

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