11 septembre 2024

Râler: existe t-il un moyen d’en guérir?

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Bonjour et bienvenue ! Je suis Coeur Deciel, une illustratrice mindstyle fascinée par le développement de soi.

Joy Addict, c’est une prise de parole qui invite à la bienveillance et à l’humilité. Aujourd’hui, je parle de dictionnaires pas drôles, de monument culturel, mais surtout du fait de râler et de son impact sur notre santé.

Culture bougonne

Je me souviens il y a une quinzaine d’années environ (oui, j’ai fêté mes 35 étés hier) être allée en Irlande du Nord. Je n’avais jamais vraiment voyagé, ni ne m’étais frotté pendant plus de quelques jours à une culture différente de la mienne. J’y suis restée près d’un an et ce que j’ai constaté c’est que le stéréotype du français grognon est vraisemblablement mérité.

Et quand on n’a connu que cela (je parle pour moi), c’est difficile de s’en rendre compte.

Voir le verre à moitié plein est un exercice. Littéralement. Au regard des nouvelles avancées en matière de neuro plasticité, on réalise que nos comportements sont le résultats de chemin empreintés dans notre cerveau. Plus on utilise une certaine voie, plus on l’agrandit jusqu’à en faire une autoroute que l’on prendre à toute vitesse sans plus réfléchir. A contrario, un chemin peu utilisé voit le sauvage reprendre ses droits et il devient difficilement praticable.

« Le droit de râler n’est pas inscrit dans la déclaration des droits de l’Homme, c’est pourtant celui auquel nous sommes le plus attachés. »

De façon concrète et objective, râler renforce nos connexions aux émotions négatives, relâche dans notre corps des hormones du stress, influence notre regard sur le monde en le rendant plus pessimiste, diminue notre créativité et donc notre capacité à trouver des solutions, développe notre impression d’être victime et d’impuissant·e; et enfin, a un impact sur nos proches puisque nos plaintes entendues affectent le moral de celleux qui les entendent.

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Quel chemin renforcer?

La rentrée des classes est passée et peut-être avez-vous aussi à la maison des enfants plus fatigués et plus grognons (ou c’est juste chez moi que ça se passe comme ça?). Dans tous les cas, voici des éléments à prendre en considération pour petits et grands pour conscientiser nos réactions de raloutage (c’est le nom utilisé pour râler, non?).

Comme expliqué il y a quelques instants, plus on utilise le chemin de la complainte, plus on le rend rapide et facile à emprunter… et plus les autres chemins deviennent difficile à utiliser. Concrètement, à chaque fois que l’on se plaint, on étale au sol une couche de revêtement sur laquelle il est hyper agréable de marcher. Elle nous permet même de courir sans le moindre effort. Alors la première question à se poser, c’est: quel chemin je souhaite renforcer? Qu’est-ce qui m’apporte du bonheur?

Pour vivre heureux, vivons ignares?

Alors, pour moi c’est un grand non et ce n’est absolument pas ce que je souhaite faire passer comme message dans cet épisode. Non, non , non ! Râler sert aussi notre système puisqu’il permet de constater ce qui ne fonctionne pas ou plus, d’extérioriser les frustrations, etc.

Ce que j’aimerais distinguer c’est le raloutage (les dictionnaires préfèrent le terme de râlage, qui est quand même beaucoup moins fun) utile de celui qui nous plombe le moral. Exemple concret: quand ma fille de 6 ans passe le moment du matin à râler sur le fait qu’aller à l’école c’est quand même injuste parce qu’elle préfère rester au lit, parce qu’elle trouve que l’école ça va bien 5 minutes, qu’en plus elle y est déjà allée 4 fois la semaine dernière et que c’est déjà bien suffisant… Si le reste des matins de la période scolaire sont passés dans cette ambiance, cela va devenir difficile à vivre pour elle et pour le reste de la famille. Effectivement, elle n’a pas envie d’aller à l’école et ce souhait là existe, et est valide. Néanmoins, dans notre système, l’école est obligatoire et j’ai besoin moi de ce temps pour travailler. Alors on peut soit passer tous les matins à se lamenter sur nos sorts respectifs ou prendre le chemin de l’émerveillement et voir où cela nous mène. Dégustation d’un pain fait maison? Oh, mais quel bonheur! Un chocolat chaud fait avec un vrai morceau de chocolat? Le délice ! Une session d’habillement faite sur l’air d’une chanson qu’on adore en ce moment. Ultra cool !

Et peut-être qu’au début les nouveaux chemins mentaux rendront les réactions surfaites et jouées. Mais plus on répète et plus cela semble naturel. En tous cas, ça marche pour moi.

Alors, ta muscu cérébrale va ressembler à quoi ces prochains jours? Quel chemin vas-tu choisir d’emprunter?

C’était un épisode de Joy Addict par Cœur Deciel, illustratrice mindstyle. Joy Addict c’est un blog, une newsletter et désormais un podcast comme lieux de partage sur des thématiques liées au développement de soi. Si tu as aimé, je t’invite chaleureusement à partager et surtout à laisser du souffle à l’étincelle. Prends soin de toi !

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