4 septembre 2024

Comment vivre avec les écrans? Addictions, digital détox et santé mentale

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Bonjour et bienvenue ! Je suis Coeur Deciel, une illustratrice mindstyle fascinée par le développement de soi.

Joy Addict, c’est une prise de parole qui invite à la bienveillance et à l’humilité. Aujourd’hui, je parle de doudous, de contrôle, mais surtout -à défaut de digital détox- de régulation des écrans.

Confession

L’écriture de cet épisode est inconfortable pour moi. Je suppose que je le commence avec une boule de culpabilité dans le ventre et avec le sentiment que c’est l’hôpital qui se fout de la charité (ou comme j’ai une fois entendu dans le bus: « l’hôpital qui se fout de la maternité »). En d’autres termes, je suis consciente d’avoir une bonne marche de progression de ce côté-là…

J’avais un jour lu que le téléphone portable était le doudou des grands. Et quand je remarque que ma fille de bientôt 2 ans me l’apporte comme moi j’apporte son doudou, je me dis que ça n’est vraiment pas loin de la réalité.

En fait, je remarque personnellement un lien étroit entre consommation de temps sur mon portable et niveau d’anxiété. Je pense avoir déjà partagé que j’ai une tendance « control freak » (comprendre toquée du contrôle). Et je réalise comme avoir accès à des milliards d’informations sur mon téléphone, me donne l’illusion de contrôler ce qui m’angoisse. Par exemple, si mon enfant ne dort pas et que je me sens dépassée par son manque de sommeil et le mien, je vais passer des heures à investiguer sur mpedia (site internet tenu par des pédiatres) ou d’autres sites spécialisés comment avoir un impact positif sur le sujet. Cela peut paraître de prime abord positif comme démarche, mais cela peut aussi tourner à l’obsession. L’équilibre est fragile.

La télévision joue avec le réel et met entre la vie et nous un écran sur lequel ne s’agitent que des ombres.

Mais alors comment avoir un impact sur sa consommation d’écran sans tout plaquer pour aller vivre, riche de 3 culottes, 2 paires de chaussettes et un téléphone de dealer (vous savez, les téléphones portables type Nokia 3310?) dans les montagnes népalaises et à 3 jours de marche de toute civilisation. Ok, pas sûr que le réseau fonctionne à cet endroit-là, exit le téléphone portable pas smartphone.

Un ordinateur est posé sur un bureau. Sur son écran est affiché la page d’un blog dont l’image représente une femme au bac à shampoing chez le coiffeur.

Illustration par Coeur Deciel, illustratrice mindstyle

Clair, précis, atteignable

Je prends le risque de me répéter, mais je suis persuadée que la clé est de se fixer des objectifs mesurables et réalistes sur notre consommation d’écran pour que ce qui sorte de ce cadre matérialise la limite. Par exemple: enlever les notifications sur telle et telle application. Se programmer un temps de 15 minutes le midi et 15 minutes le soir pour scroller sur les réseaux. Ou encore (ma technique), laisser le téléphone portable à l’étage en mode silencieux quand on prend du temps avec les enfants pour éviter la tentation.

Dans mon cas, ce que je trouve très difficile, c’est d’établir des règles privées sur un outil que j’utilise aussi professionnellement. J’utilise instagram pour partager mon quotidien d’illustratrice et de podcastrice et cela requiert une certaine régularité et un certain nombre de posts par semaine ou encore de stories par jour (que j’ai un mal fou à respecter d’ailleurs). Mais le problème c’est qu’une fois présente sur les réseaux pour poster quelque chose de précis, je me laisse vite happée par un micro reportage sur un sujet qui m’intéresse…

Bienfaits

De façon factuelle, quels sont les avantages à encadrer nos interactions avec les écrans. Interactions qui d’ailleurs peuvent être enrichissantes si elles ne constituent pas l’entièreté de notre vie.

1. Les relations humaines. Vraiment humaines, avec des visages qui sont tournés vers nous, des accolades d’ami·e·s, des sourires non pixelisés ou encore des éclats de rire qui ne passent pas par un haut-parleur. Il y a tellement de choses qui existent et que l’on ne voit pas. Je pense notamment aux phéromones mais aussi à tout ce qui se passe quand on est en contact réel avec des personnes qui nous procurent de la joie.

2. Concentration et productivité. Impossible d’être focalisé·e sur une seule tâche quand toutes les minutes des notifications de mails ou de likes ou de commentaires ou de messages privés, s’ajoutent aux rappels de rdv ou d’évènements en tous genres.

3. Surcharge mentale. Ce point est sans aucun doute lié au point précédent. Une stimulation constante et excessive nous fait chauffer le bocal à matière grise.

En conclusion, on a beaucoup à gagner à réguler nos rapports aux écrans pour qu’ils apportent de la joie, des moments de relâchement, sans entraîner une dépendance qui gâcherait l’essentiel: l’expérience humaine de la vie.

C’était un épisode de Joy Addict par Cœur Deciel, illustratrice mindstyle. Joy Addict c’est un blog, une newsletter et désormais un podcast comme lieux de partage sur des thématiques liées au développement de soi. Si tu as aimé, je t’invite chaleureusement à partager et surtout à laisser du souffle à l’étincelle. Prends soin de toi !

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